17 Remise en état du toit ouvrant
01 Etat des lieux
Retour en haut de la section
02 Pose d'un filet Hélicoil par Jean-Pierre
03 Nettoyage de la pompe à essence
04 Restauration de l'allumeur SEV Junior
05 Nettoyage du carburateur Solex 22 IAC
06 Première sortie et démarrage après 20 ans de sommeil!
07 Extraction du groupe moto-propulseur
08 Démontage du groupe moto-propulseur
09 Le train avant : crémaillère et demi-trains
10 Déshabillage de la caisse
11 Sablage de la caisse
12 Tôlerie: remplacement de toutes les tôles malades
13 Reconditionnement du moteur, fissure, radiateur, boite, pompe à eau...
14 Reconditionnement des amortisseurs Renault
15 Remontage du groupe Moto-propulseur
16 Remise en état complet du système de Freinage
17 Remise en état du Toit ouvrant
18 Electricité et Branchements
19 Remontage de "Julie": première partie
20 Remontage de "Julie": deuxième partie
21 "Julie" reprend la route avec Francesca et
Jme!"
22 Vidéos de "Julie"
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17 Remise en état du toit ouvrant
Avoir un toit ouvrant !!! Quel luxe! en 1950 celui qui pouvait avoir un toit ouvrant l'été n'avait pas besoin de climatisation! Hé oui, dans les petites voitures de ces années là, l'hiver, il ne faisait pas chaud et l'été, en plein
"cagnat",
on mouillait vite sa chemise. Sur les 4cvs, les deux déflecteurs avant ne donnaient pas beaucoup d'air!
Certains propriétaires avaient en option des vitres coulissantes à l'avant, mais le toit ouvrant était le seul moyen de
se sentir bien dans sa 4cv pour celui qui ne pouvait pas se payer une découvrable de la Saprar...
Mais l'envers du décor, c'était que ces toits ouvrants étaient à
l'origine de noyade pour différentes raisons et que lorsque le mal était fait, la
rouille entrait en action!
Voilà le toit ouvrant dont était équipé "Julie" quand je l'ai rencontrée....
Il n'avait pas servi depuis plusieurs décennies...
Je n'y avait pas vraiment porté attention...
A l'intérieur, plus rien.
Une patte de verrouillage centrale était accrochée au rétroviseur pour interdire son ouverture..
Une tôle rouillée, mais pas trop...
Après avoir fait sauter tout l'adhésif et libéré la patte de
verrouillage, j'ai pu ouvrir le toit.
Il était bloqué et raclait de partout et se déplaçait en biais..
Derrière les sièges avant dans un carton, deux plaques en tôle.
Il s'agissait des poignées de manœuvre du toit..
Pour celui qui a hérité d'un toit ouvrant, le toit se manipule uniquement avec
ses poignées et il ne faut jamais tirer avec l'anneau du loquet de verrouillage
pour tirer le toit vers l'avant.
Vous voyez sur cette photo le loquet de verrouillage condamné par de l'adhésif attaché sur la patte du rétroviseur...
D'abord faire l'état des lieux...
Beau pavillon arrière...
Le toit arrière est bien rouillé mais aucune perforation.
On voit bien les deux tuyaux d'évacuation de l'eau vers les ailes arrière...
En réalité, l'eau devait gicler partout et s'écoulait derrière la banquette arrière!
C'est surtout le fait qu'elle soit emprisonnée dernière le ciel de toit qui a provoqué l'oxydation.
Les tuyaux d'évacuation d'eau en caoutchouc noir de diamètre intérieur 12mm était souvent fendus ou débranchés....
Rouille dans toute la zone...
Tous les tuyaux d'évacuation était soit percés, soit manquant.
...et l'eau se répandait partout
Plus tard, je me suis aperçu que celui de droite était le seul qui n'avait pas été coupé avant de pénétrer dans les ailes arrière. Il amenait l'eau dans un bidon à droite du moteur!
A l'avant, même chose.
Et la présence de dominos dans le circuit électrique à côté des tuyaux délités n'est pas très rassurante..
Cependant, rien d'irrémédiable.
Le petit morceau manquant est important: c'est lui qui permet au toit ouvrant de monter et de le
verrouiller en position fermée.
A lui seul, il assure l'étanchéité à l'avant.
Trouver une barre de remplacement en pièce détachée est
impossible.
Refaire une barre complète aussi: la précision du cintrage
demanderait de construire un gabarit très précis
... alors que faire? refaire juste l'extrémité cassée . Deux
angles à 90°, un petit morceau de tube acier ou cuivre avec un diamètre
intérieur identique à celui de la barre et deux points de soudure...
... pas trop compliqué!
La première chose à faire est de sortir le toit ouvrant de ses
glissières.
Et il ne peut sortir que si nous retirons les rampes et les
taquets de verrouillage.
Ici les vis de fixation des rampes...
Voilà la rampe, une de chaque côté.. un petit morceau d'acier d'environ 50mm de long avec un biseau sur lequel viendra monter une roulette, soulevant ainsi le toit ouvrant pour le faire remonter en position fermée..
La rampe côté gauche avait disparu.
Et retirer les deux taquets de verrouillage.
La photo est une photo du remontage.
Le taquet se trouve dans le repli de tôle de la glissière, à
environ 3 cms de l'avant . La tige de verrouillage fait remonter l'avant
du toit en position haute et le bloque dans cette position.
La partie visible du toit proprement dit n'a qu'un petit enfoncement.
Mais le toit ouvrant roule dans les glissières latérales et deux ressorts équipés de galets ronds lui permettent de descendre
à l'arrière sous l'arrière du pavillon!
Et là, il y a deux nouveaux problèmes...
Les galets de roulement sont bloqués et un peu tordus,
mais récupérables!..
Refaire les ressorts avec de la corde à piano : faisable, mais refaire les 4 galets dont 2 ronds plus compliqué! il faut avoir la bonne matière! Teflon, Ertalon, polyamide, PEHD... Et quelle densité???
Si vous suivez mes travaux, vous avez compris que je n'ai aucune relation dans le milieu de l'usinage et ce genre de "petite transformation" n'intéresse personne ... à moins de connaître un bon copain!
Dans le PR685, manuel de pièces détachées de l'époque , j'ai trouvé l'éclaté correspondant à mon toit
Il est important pour comprendre le montage..
Mais il ne résout pas mon problème...
Pendant toute la restauration, j'ai publié son avancement et toutes les photos sur le forum : la-4cv-renault.forum.actif.com Et un membre du forum, Harchi, m'a contacté en me disant qu'il avait une caisse qui avait été incendiée et que le
toit pourrait être récupérable!
Francis avait de la famille sur Orléans et m'a proposé de le récupérer chez sa belle
sœur.
Et voilà donc le toit ouvrant d'Harchi!
Par contre pour les ressorts sur mon toit, 1 est cassé, et pas de galets sur
les ressorts alors que les ressorts du toit d'Harchi sont encore là et munis de galets en bon état.
Les ressorts ne sont pas les mêmes, mais tout doit pouvoir
s'arranger...
Les ressorts du toit d'Harchi semble beaucoup plus résistants le fil est plus gros et la fixation
se fait avec trois pattes de maintien soudées...
..
Si j'arrive à faire tourner la tige dans les deux pattes de maintien les plus
proches du galet, ce serait l'idéal!
Ce n'est pas gagné car comme vous pouvez le voir la rouille continue de
faire son œuvre
... je vais voir comment ça sort après brossage et traitement à l'acide phosphorique.
Les galets de roulement du toit d'Harchi sont pires que les miens.
Alors si je dois changer récupérer uniquement mes deux galets sur mon toit, ça sera plus simple..
Mais avant de faire quoi que ce soit, j'ai décidé de remettre en état les deux toits en même temps avant de réparer!...
Regardez le profil des deux toits ouvrants ... ce ne sont pas les mêmes!
Sur "Julie, il n'y a pas la rainure pour faire passer le ressort!
C'est donc beaucoup plus simple de remettre en état le toit d'Harchi que de démonter et de transférer ressorts et roulettes!
Tout simplement par ce que le profil de rive arrière du toit de "Julie" n'est pas évidé!
Et dépointer 40 points de soudure pour transférer les profils serait pure folie!
Le côté extérieur du toit d'Harchi est en parfait état.
Et après deux passages de Decapex, pas moyen d'attaquer la
couche de minium de plomb des années 50...
C'est plutôt bon signe, ça fera une bonne base pour la
remise en peinture...
Finalement le toit d'Harchi semble plus facile à remettre en
état que celui de "Julie".
La décision s'impose!
Et avec les quincailleries des deux toits, je vais pouvoir
remonter l'ensemble comme à l'origine.
Voilà les deux rampes ...
.. et les deux taquets que j'ai démontés... avec beaucoup de mal...
Fait étrange, les deux trous de fixations des taquets avait déjà un morceau de vis cassée, alors que les taquets ne sont fixés qu'avec une seule vis!
Après 8 heures de traitements, décapage, brossage, je sais que
j'ai fait le bon choix: le toit d'Harchi sera monté sur le pavillon de "Julie".
Après recherche, je sais maintenant que les ressorts et galets
du toit ouvrant a évolué 3 fois suite à tous les problèmes rencontrés..
... et que cette photo montre la dernière évolution ...
Le toit ouvrant d'Harchi est entouré d'une carcasse métallique de joint... disparu sur "Julie"
Il y a deux joints pour assurer l'étanchéité du toit :
un joint clipsé qui tourne autour des 3 premiers côtés, et un joint
spongieux qui se colle au dessus du toit à l'arrière..
Les écartements des trous sont presque identiques que sur les
plaquettes de fixation du toit d'Harchi.
Les taquets sont prêts à être remontés sur le pavillon.
Il n'y a qu'un trou de vis pour les fixer.
Comme je ne sais pas quel sera le trou utilisé, j'ai préparé les deux trous. Je recouperai les vis au moment du montage.
Le toit de "Julie" a été donné au sablage avec la caisse et les autres ouvrants.
Je l'ai donc récupéré en apprêt 2 mois plus tard...
Pour le toit brûlé d'Harchi, j'ai déjà retiré les restes de
tissu brûlé, de colle et de peinture à la spatule , puis à la ponceuse
oscillante..
Et acide phosphorique...
Après un deuxième ponçage et une deuxième couche d'acide le résultat n'était pas terrible:
impossible de faire partir le mélange de peinture, colle et tissu brûlé à
l'intérieur.
Mais tout semblait dur et sans excroissances
On voit bien sur ces deux photos les pattes de fixation du joint à l'avant et sur les deux côtés...
2 passage au Decapex, 2 passages à l'acide phosphorique... les tâches brunes, ce n'est pas de la rouille mais du minium de plomb.
Côté apparent du toit ouvrant, je suis venu difficilement à bout de la sous couche du minium de plomb du toit d'Harchi.
Disque à ailettes, puis ponçage au 80 et au 120, j'ai estimé qu'il n'était pas utile d'aller plus loin...
Pour l'extérieur, la peinture part bien, mais le Decapex n'attaque pas le minium. Disque à
ailettes, ponceuse à tête oscillante...
En réalité, il faudrait un bac à électrolyse pour pouvoir l'immerger.
J'ai tout de même passé l'ensemble à l'acide avant de le mettre en apprêt...
Mais avant de passer ma couche d'apprêt a l'intérieur, j'ai préféré passer
une couche de Frameto.
Ce produit d'emploi facile et à séchage rapide bloque la rouille de manière efficace..
Après 24 heures de séchage, ça donne une surface dure légèrement granuleuse.
Et voilà le résultat après la couche d'apprêt.
... de toutes façons, l'important c'est le traitement de la
rouille, car pour l'aspect intérieur, le toit sera recouvert de tissu ou de
skaï.
Les fameux ressorts ont été récupérés et se tordent maintenant
comme il faut dans les deux plaques de gauche.
Je les ai protégés avec du ruban de masquage pour ne pas les
bloquer dans la peinture.
Le résultat est à la hauteur...
Préparation des deux poignées.
Les "barres poignées" ont été passées à l'électrolyse et brossées, puis ont
reçu leur couche d'apprêt.
Mise en place du joint périphérique.
Sur la photo, on voit que le sertissage dans le jonc en alu est insuffisant!
Je devrais le démonter avant la mise en place définitive!
Les deux mini-rampes ont été mise en place juste au niveau de la traverse du plafond.
Il faut mettre un peu de joint silicone entre taquets, tôle et vis, pour éviter les fuites!...
La hauteur de ces rampes est importante car ce sont elles qui vont conditionner la hauteur de l'arrière du toit dans le pavillon. Mais je n'ai trouvé aucune indication dans les IS à ce sujet. Il faudra voir au moment de la mise en place...
Mise en place des barres et du système de verrouillage sur le toit ouvrant.
...
Tout est prêt pour un essai de mise en place...
Mise en place du toit dans le pavillon.
Pour pouvoir rentrer la barre de verrouillage, il faut démonter les deux taquets
de verrouillage, passer les deux ergots et remettre en place les taquets.
Toit en place verrouillé...
Le toit ouvrant en place.
Le joint semble dépasser légèrement... mais dans l'ensemble,
il ne faut pas se plaindre.
Mais le toit rentre mal, les roulettes glissent mal.
Ponçage
.
Coup d'œil dans les glissières latérales : apprêt sur sable !
Le sableur qui a fait l'apprêt ne devait pas avoir de soufflette!
Le toit ouvrant avait été colmaté au mastic : apprêt sur mastic! grattage sur
tout le pourtour. Au deuxième essai, ça va beaucoup mieux, mais j'ai une
solution qui devrait améliorer encore...quand tout sera en peinture!
Et là je m'aperçois qu'il me manque le joint spongieux.
...
Je suis sûr de l'avoir commandé, mais impossible de mettre la
main dessus. Pendant la restauration, j'ai perdu beaucoup de temps à chercher!
Mais quand vous avez une 4cv en carton, à moins d'avoir une secrétaire qui
enregistre tout au fur et à mesure et un entrepôt immense...
La caisse est revenue de la peinture.
J'ai pu passer l'intérieur des rails que j'ai poncé à l'acide phosphorique, passer un coup de laine de fer et mettre en place une bande de téflon de 30mm de large sur les deux chemins ou roulent les galets..
La manœuvre pour fermer le toit est simple mais obligatoire si vous ne voulez pas avoir d'ennuis à long terme . Elle se fait de l'intérieur et avec les deux mains .
Toujours s'assurer que l'anneau de déverrouillage du toit est tiré vers l'arrière..
Et ensuite tirer uniformément par les deux poignées le toit vers l'avant.
Donner un petit coup sec vers l'avant pour le faire monter en position fermée!...
Verrouiller ensuite le toit en poussant l'anneau de verrouillage vers l'avant!
Le toit ouvrant a été mis en peinture avec les autres ouvrants.
J'ai collé le joint spongieux à l'arrière, resserré le
jonc alu autour du joint périphérique, et comme j'ai trouvé que la lèvre périphérique pincée avec les pattes n'adhère pas bien au pourtour.... j'ai mis une bande de colle néoprène. et je l'ai remis en place..
Il sera sans doute nécessaire de mettre une cale d'épaisseur
biseautée de 2mm entre le rail et les deux petites rampes....
Je verrai pour l'habillage du toit quand le ciel de toit sera posé.
Il parait que cette opération n'est pas facile... mais je
pense que le plus dur sera de trouver un ciel de toit pour 4cv avec toit
ouvrant..
Mise en place et serrage des deux taquets de verrouillage.
Le toit ouvrant est en place je ne suis pas pressé de l'essayer sous la pluie!...
Et il reste encore quelque-chose à faire ...
Pour refaire les écoulements, j'ai cherché en vain des tuyaux en caoutchouc de 12mm intérieur et 15 extérieur.
Je me suis rabattu sur des tuyaux en pvc transparent vendu sous la marque Dial. J'avais déjà utilisé ce type de tuyau pour les écoulement à l'intérieur des portes..
Ces tuyaux sont traités anti-uv, qualité alimentaire, souples... Seul inconvénient, ils ne glissent pas bien...
Le tuyau en 12/16 semblait l'idéal pour les évacuations arrière, mais j'ai eu peur que ça serre un peu pour le passage dans les conduits avant à cause de mon nouveau faisceau électrique. Nos fils en pvc souples sont plus encombrants et les faisceaux faits à la main sont moins serrés..
J'ai donc pris aussi du 10/14.. vendu en rouleaux de 5m de long.
Mais le passage à travers la paroi est pratiquement impossible pour
16mm .
Essai de chauffe du tuyau en vain..
Le 10/14 passe bien...
Pas d'autre solution que de faire un raccord: mais il faut faire entrer du 14 extérieur dans du 12 intérieur! Le décapeur thermique sur le 12/16 permet d'emboiter le 10/14...et en refroidissant les deux tuyaux se collent l'un dans l'autre.
Et en forçant sur le 12/14, il passe à travers la paroi de
l'aile.
La vis hexagonale en haut à droite correspond à la fixation de l'aile sur la
caisse.
... pourquoi ne pas élargi les trous ? accès difficile
et la finition peinture intérieure noire est impeccable.
Contrairement à ce que je pensais, le tuyau de 14/16 n'arrive pas à passer dans le chemin de câble le long du pavillon à l'arrière.
Je suis donc obligé de raccorder la sortie en
12/16 et d'emboiter à chaud dedans le tuyau en 10/14...
La sortie se fait dans le compartiment moteur par le
passe-câble du faisceau arrière.
Il faut passer le tuyau derrière la cartonnette.
... et le tirer jusque sous la voiture en s'assurant qu'il ne
gêne pas le débattement des amortisseurs arrière, celui des ressorts, le
mouvement des trompettes et le circuit de freinage.
Il doit dépasser d'une dizaine de centimètres sous la boite de
vitesse.
Le passage de ces tuyaux à l'arrière me rappelle que je n'ai toujours pas trouvé la tôle de fond du compartiment moteur qui va
bien sur "Julie"...
Certes, mon toit ouvrant n'est pas parfait, mais il fonctionne.
Il faudra voir sous la pluie ce que ça donne avant les finitions du pavillon.
Et pour terminer cette section, ce toit ouvrant fait partie des pièces importantes que j'ai pu récupérer pour la restauration de "Julie". Merci à toi(t) Francis, et à tous les autres. Le plus amusant dans l'histoire, c'est que le toit d'origine de "Julie" a été récupéré par Stéphane et finira sans doute sur une
autre 4cv!
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