Restauration de "Julie", une 4cv de Mai 1950.

 



10 Déshabillage de la caisse


10 Déshabillage de la caisse avant sablage

  "Julie" doit passer au sablage. La rouille est partout et le seul moyen d'éviter qu'elle se propage est de mettre la tôle à nu. Pour ce faire, elle doit être totalement déshabillée de toutes les pièces fixées sur la caisse. Le groupe Motopropulseur a été sorti, les deux trains avant démontés et la direction démontée, il reste encore beaucoup de choses!

    Quand vous avez décidé de faire sabler, il faut non seulement démonter toutes les pièces, mais aussi faire disparaître tout ce qui peut empêcher au sable d'atteindre la rouille. Ce qui je n'ai pas fait! mais le sable ne fait pas disparaitre les restant de colle, les mastics polyester ou polyuréthane, les caoutchoucs; les tissus collés...
    Et encore plus inattendu, les dépôts de vieilles graisses durcies, cambouis et autres gravillons amalgamés car le sable rebondit comme une bille sur un tapis en caoutchouc!
    Autre chose importante : si le démontage est facile, à l'exception de quelques boulons récalcitrants et quelques vis cassées, le remontage est moins facile!
    Et les photos que vous pourrez prendre avant et en cours de démontage seront bien utiles au moment du remontage... sinon combien de fois vous devrez vous demander: "mais comment cette trappe était montée" la seule vue de la photo avec la quincaillerie vous donnera la réponse!
    Et enfin, c'est le moment idéal pour détecter tout ce qui devra être remplacé, tout ce qui est manquant...le jour du remontage, quand il vous manque une vis chromée de banane de pare-choc, souvenez vous que c'est chaque fois presque 10€ de port!


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21 Démontage des portes et capots


   La première chose à faire est de démonter tous les ouvrants...
   Les portes droites et gauches, les capots avant et arrière, et le toit ouvrant!
   Même si vous êtes pressés, il faut de toutes façons démonter tout...


   Et en profiter pour vérifier la corrosion...
   Les points cruciaux sont les bas de portes ou les tuyaux d'évacuation d'eau de pluie se sont désagrégés et ont laisser se répandre l'eaudans la portière.
    Le sablage ne suffira pas, il faudra par la suite traiter pour être sûr qu'il n'y aura plus de départ de rouille,
    Et si la tôle est perforée côté carrosserie, faire du rebouchage à l'étain, voire ressouder des morceaux de tôle fine... 5 ans après, je sais que j'ai découpé et remplacé 25 morceaux sur "Julie"!


   Au démontage des portes, côté gauche, j'ai découvert un gond tordu et ressoudé de manière grossière!
   Trace d'un accident certain, il faudra réparer ce montant de porte et ce gond... du travail de tôlerie.
... qui m'est totalement inconnu... et je ne connais personne dans la profession mécanicien, carrossier, peintre... je verrais plus tard!
    En restauration, il est souvent urgent d'attendre. Et déconseillé d'entreprendre un travail un peu pointu quand on en a pas envie. Et un jour en se levant, on dit " Tiens ce matin, je vais faire cela!"
    Il arrive parfois qu'on attaque un travail, et que "ça merde", rien ne va plus, le processus employé pour démonter ou mettre en place ne donne rien : il faut savoir laisser tomber! "La nuit porte conseil"...


   Commençons par le démontage des poignées intérieures des portes...
   Le mécanisme est simple, sur les portes avant avec un système de verrouillage intérieur pour la porte avant droite et à clé pour la porte avant gauche.


   Le mécanisme de la porte avant droite...
   Avec loquet de vérouillage intérieur...
   Chrome sur le loquet et la poignée intérieure... quel luxe!


   Les poignées intérieures communiquent avec les poignées extérieures par le biais d'une tirette...
   Courte pour les poignées avant...


    Et longue pour les poignées arrière, car si la poignée extérieure se trouve côté ouverture, la poignée intérieure se trouve à côté du dossier du siège avant...
   ... pour faciliter son ouverture par le passager arrière.
   Les portes arrières se condamnent de l'intérieur... c'est plus facile maintenant avec une télécommande!
    On voit bien sur la photo une rondelle mousse et une gaine sur le câble pour éviter que ça fasse du bruit sur les tôles!


   Voilà le mécanisme complet de la porte arrière gauche...
   Avec la protection aluminium de la peinture au niveau de la poignée pour éviter... les rayures de bagues et chevalières!
    Les photos permettront un remontage plus aisé...


   Sur la porte avant gauche de "Julie", il y a deux traces de fêlure de la tôle...
   Elles sont cachées par le cache intérieur de poignée et visible seulement au démontage.
    L'état du gond inférieur gauche laisse à penser que "Julie" a été accidentée, et que la porte ne rentrait plus bien à sa place...
    A force de la claquer, le taquet a perdu 4mm, la tôle s'est fendue ... sans doute le gond de la photo plus haut!


   En tirant un peu, la tôle s'ouvre complètement...
   Il faudra sans doute renforcer, mais il n'y a pas beaucoup d'espace...
    Passons au démontage des vitres...


   A l'avant, nous avons de chaque côté une vitre déflecteur et une vitre fixe...
   Sur certaines 4cvs, la vitre fixe a été remplacée par une vitre descendante... ce n'est pas le cas de "Julie".


   Le montage de la vitre fixe avant est simple 2 vis pour le montant métallique
    Mais tous les joints en caoutchouc doivent être remplacés.


   Le montage du déflecteur n'est pas aussi simple, puisqu'il doit pouvoir pivoter facilement et se rentrer sans laisser pénétrer l'eau de pluie...
   Il y a un pivot partie haute qui ne pose aucun problème à part la rouille..
   ...et un pivot bas dont le montage est assez complexe.


    Voilà les pièces de fixation du pivot du déflecteur toujours en place...
    Je ne pense pas que la petite bande de caoutchouc soit d'origine
    J'imagine que les concessionnaires Renault de l'époque ont du avoir pas mal de réclamations à ce sujet et utiliser le système "démerde" pour colmater les fuites!


   Le pivot bas du déflecteur est fixé par des brides métalliques vissées dans la tôle...
   Et sur ce montage, il y a même une contre-cale sans doute destinée à limitée le serrage sur la douille du pivot...


   Les brides de serrages sont vissées à travers le joint de caoutchouc...
   On trouve facilement dans le commerce toutes les pièces nécessaires à la remise à neuf des fenêtres et tous les joints de portes.


   Voilà le déflecteur démonté...
   Si les vitres n'ont pas souffert des outrages du temps , il n'en est pas de même pour toutes les pièces métalliques!
    Les chromes sont piqués, et sur certaines pièces, ils ont complètement disparu. Mais on les trouve aussi assez facilement chez les spécialistes de la 4cv. Quant au prix et à la qualité, il est parfois plus intéressant d'acheter du neuf que de l'occasion sur lecoincoin...


   Dans la partie basse des vitres, l'étanchéité côté intérieur est faite avec du mastic en bande de 1cm de large, sur lequel viendra s'appuyer le cache...
   On touche là à un énorme problème des 4cvs, l'évacuation des eaux de pluie récupérées en bas des vitres, responsable d'une énorme corrosion sur toutes les 4cvs qui n'ont pas eu la chance d'avoir un garage!

   Vous avez vu une porte...bleue...? vous verrez plus tard que j'ai été obligé d'acheter au prix fort 6 portes...


   Le joint en caoutchouc au niveau du passage du pivot est vraiment complexe...
   Et ces déflecteurs ont été abandonnés assez rapidement, après la dauphine je crois.
    La vitre relevable de la 2cv était bien plus pratique... mais même problème d'évacuation d'eau!


   A proximité de la fixation du pivot il y a un trou qui permet d'évacuer l'eau de pluie...vers l'extérieur!
   Un tuyau en caoutchouc est fixé sous cet orifice et descend jusqu'en bas de la porte...


   Le tuyau arrive dans le bas de la porte et l'eau descend sur le bas de porte de la caisse et le seuil....
   Ce tuyau traverse donc la tôle : ici il y a une butée métallique serrée sur le tuyau qui le maintient en position à l'intérieur de la porte et juste une "épingle" qui l'empêche de remonter!
    Hélas avec le temps, soit l'épingle disparaissait, le tuyau remontait, soit le tuyau vieillissait mal et se désagrégeait dans l'intérieur de la portière. Le résultat au bout de quelques années était la rouille et la perforation...


   En réalité, je ne sais pas si ce montage était d'origine ou s'il s'agissait d'un "bidouillage"...
    Il me faudra donc trouver environ 3m de tuyau caoutchouc simple, diamètre intérieur 7mm, épaisseur 1,5mm et la méthode de montage la plus efficace!


   Voilà la porte avant droite prête à partir au sablage... l'enjoliveur a été retiré
   Et j'ai hésité longtemps, car la peinture publicitaire me plaisait bien. Il fallait la décaper car la rouille cloquait partout!
   Et finalement, je regrette un peu! Refaire la peinture à l'identique aurait coûté cher, mais quand on aime, on ne compte pas...


   Il faut arracher tous les habillages intérieur de porte. "Julie" avait perdu les siens...
   Sauf les tissus collés à l'intérieur des portes... et il faut gratter toutes les traces de colle néoprène car elles ne partent pas au sablage.
   Sous le tissu, la rouille, présente partout.


   Les joints de pourtour de porte sont collés avec un genre de mastic épais... cette colle ne doit pas dater des années 1950 car "Julie" était  grise à sa sortie d'usine .
   Elle était efficace en tout cas et seule la brosse métallique en vient à bout!
   


   Il faut démonter toutes les quincailleries restant sur la caisse, les taquets métalliques des serrures,
les taquets d'arrêt des portières : ceux ci sont devenus durs comme du calcaire; ils sont usés, déformés et ils s'effritent.
    La porte avant gauche accidentée ne fermait plus bien depuis un accident et venait taper dans les taquets.


   Les butées sont donc bonnes à changer.
   Mais les arrêts sont en bon état. Ils sont doubles, ce qui permet de voir si les portes sont bien fermées....



   Les butées servent à la fois de guide et de tampon.
   Et sur ces anciennes, il faut toujours s'assurer que les portes sont bien fermées.
    Les portes avant s'ouvrent vers l'avant... ce qui veut dire que si l'une d'entre elle est mal fermée, elle va s'ouvrir et venir claquer sur la porte arrière!
   Pas question de les ouvrir pour les claquer en marche!


   Le montage des vitres arrières est plus simple.
   Une vitre fixe et une vitre coulissante.
   Le profil en caoutchouc armé est donc prévu pour pouvoir faire coulisser la vitre vers l'avant. Un taquet permet de la verrouiller. L'un des miens était cassé... Fred m'en a donné un.


   Le profil en caoutchouc est agrafé dans la tôle... et l'étanchéité est toujours assurée par une bande de mastic.
   
    Ne soyez pas surpris du changement de couleur de mes portes : mes 4 portes ont été fusillées par le sableur et j'ai du en racheter 6... pour finalement en trouver 4 d'acceptables!
    Julie aura finalement 3 portes achetées à Clermont-Ferrand, et 1 porte achetée près d'Orléans. Mais 4 portes de 4  4cvs différentes. Je n'imaginais pas les soucis que me causerait ce sableur et les portes!


   On voit ici la glissière sur laquelle le taquet vient s'encliqueter...
   Le profil en caoutchouc est complètement désagrégé.
   Et toujours la bande de mastic jaunâtre qui colle encore!


   Voilà le fameux mastic en bande qu'on trouve un peu partout. Il est censé éviter les remontée d'eau de pluie dans l'habitacle...
    Mais si l'ensemble est mal monté, et qu'une partie de l'eau de ruissellement reste bloquée... bonjour la rouille!
   


   Autre chose importante à vérifier sur les portes et à plus forte raison si vous devez les acheter comme moi, c'est l'état des charnières.
    Elles doivent être droites propre et bien rigides...
    Faites très attention aux margoulins qui sévissent sur lecoincoin... après avoir acheté 280€ trois portes en parfait état, les photos de mes portes étaient encore en vente sur lecoincoin 3 mois après!
   Et oui, ça attire le client et quand il arrive on lui raconte "qu'un client est passé et les a prises le matin"... mais on en a d'autres très belles... etc... etc...
    Sur la photo, le renfort sur lequel est soudé la charnière basse de porte. Prenez la charnière à pleine main : elle ne doit pas bouger!


   L'extraction des mécanismes de fermeture de porte n'est pas toujours facile. D'une part parce que on ne peut pas introduire la main, et d'autre part parce que les morceaux de caoutchouc peuvent d'être désagrégés, et collés à la tôle!
   
    Vous pouvez voir dans la découpe à gauche que la tôle de cette porte est en bon état...


   ...ce qui n'est pas le cas du profil de fixation de la vitre fixe de la porte arrière droite...
   
    Le caoutchouc est en bon état mais le profil de fixation est bon à changer...
    Passons maintenant aux deux derniers ouvrants, les capots avant et arrière.


   Les tampons en caoutchouc sont bons à changer car la plupart du temps ils cassent quand on les démonte.
   Et rassurez vous, vous pouvez les trouver sans problème... mais au prix du caviar !



   le Capot arrière est fixé par deux charnières chromées
   La tôle de la caisse a souvent besoin d'être redressée à cet endroit quand le coffre a été ouvert un peu grand!



    Le capot du coffre moteur est fermé par un système de tringlerie manœuvrée par une poignée à clé sur la luxe.
   Démontage par 4 vis qui cassent facilement. Je monterai des vis inox en remplacement.
    A ce sujet, et concernant l'usage de visserie et boulons inox, sachez que l'inox est moins résistant que l'acier.
    Donc à éviter pour des vis, tige ou écrous supportant de fortes charges mécaniques
    Ensuite il existe de fortes réactions entre certains métaux comme l'inox et l'aluminium, et donc il faut éviter l'association des deux dans des milieux humides, surtout si ils sont confinés.
    Alors, assemblages à limiter, ou à surveiller. Les vis inox de fixation de pièces en aluminium, c'est plus joli, mais il vaut mieux si possible utiliser des rondelles d'isolation plastiques et surveiller les réactions qui sont toujours possibles!


   La serrure n'est plus toute neuve.
   
    Si je ne trouve pas une serrure correcte pour la remplacer. Inutile d'essayer avec un chrome en bombe, sauf si la voiture ne reste pas dehors longtemps. On ne peut plus faire chromer des pièces à un prix abordable.



   Le mécanisme est rouillé , mais en bon état.
   



   Le capot est en bon état aussi
   S'il fallait décaper les persiennes à la main ce ne serait pas aussi rapide que le sablage...
    Ne pas oublier de démonter le "Renault" chromé du haut. Quant à la tringle qui permet de maintenir le capot en position ouverte, elle est rivetée... je préfère la laisser en place!


   
    Passons maintenant au capot avant. Il est fixé de la même manière que le coffre moteur: 2 charnières.   
    Mais son système de fermeture n'était pas très au point.... Combien de propriétaire ont vu le capot se retourner en route!
    Tout ce qui se trouve dans le coffre doit être démonté ; le support de roue de secours, les système de maintien de la plaque couvercle du coffre à batterie, le boitier de raccordement électrique , les câbles électriques, les plaques de signalisation...


   Le capot ferme aussi à clé, il se ferme avec une grande charnière...
   il faut démonter les doubles grandes ( quel luxe!)moustaches et le Renault en alliage chromé.



   La poignée ouverte le chrome est en bon état.
   Toutes les butées caoutchouc sont bonnes à changer : il vous en faut une vingtaine pour les 2 capots!



   Le mécanisme en position fermée et ouverte.
   Il faut s'assurer à chaque fois que le mécanisme est bien fermé avant de prendre la route...et quand on peut fermer le capot à clef, c'est une sécurité!
    Il est possible de rajouter un système supplémentaire pour éviter que le capot s'ouvre totalement en cas de mauvais verrouillage.


   Voilà la tige actionnée par la poignée. Si la poignée n'est pas bloquée comme il faut ou si la tige a été tordue légèrement, les deux pattes latérales ne se rabattent pas bien, et les vibrations la font tourner légèrement jusqu'à ce que les extrémités se libèrent.
   Et le capot s'ouvre et revient devant le pare-brise, avec risque d'accident et de toutes façons un passage chez le carrossier!



   Et tant qu'on y est, il faut démonter la trappe de ventilation de l'intérieur et prévoir de changer le joint.
   
   


   Ici la trappe, son mécanisme à ressort et les deux charnières de capot avant.

   
   



22 Vider les coffres avant et arrière

 


   Commençons par le coffre avant...

   Rien de ce côté: Les deux boulons servent à fixer les pattes des pare-chocs. Les pattes de fixation des pare-chocs servent à manipuler la caisse avec un palan.
   Nous les démontons et les remontons plusieurs fois pendant une restauration...
   Le boulon à droite sert à fixer la tresse de masse de la batterie à la caisse. N'hésitait pas à multiplier les masses! 90% des problèmes électriques viennent des masses!


   La tresse est reliée à la paroi intérieure du coffre à batterie soudé sur la caisse qui fait masse...
   
   


   De l'autre côté, un squat s'est installé pendant une période... et j'ai installé des anti-nuisibles à ultrasons pour éloigner tous les rongeurs l'hiver et les insectes l'été...
   En travers, la tubulure des freins avant qui remonte vers le bocal de Lockheed.
   Tous les passe-câbles sont bons à remplacer. on trouve facilement des 35, 40, 50 mais pas de 25... La restauration, c'est souvent le System D.
   
   


   Sur la paroi gauche du coffre est fixé le bornier électrique...
   Le bornier permet de raccorder tous les appareillages électriques... sans fusible.
   Sur la 4cv, le moindre court-circuit pouvait provoquer un début d'incendie.
   La photo permet de repérer tous les départs des câbles du faisceau... elle permettra plus tard de le reconstituer plus facilement... et d'ajouter quelques fusibles.


   Les commandes électriques sont centralisées au tableau de bord...une partie au commodo, l'autre partie aux différents interrupteurs .
   Par ailleurs, tous les voyants affichent les informations venant du moteur, du réservoir au compteur.
   Une grosse partie des fils électriques transitent donc par le connecteur.


   Le bornier démonté en position de gauche à droite.
   On voit bien les cosses 1 et 2 qui sont shuntées.
   


   Passons au bocal de liquide de frein... il va sans dire que tout le circuit a été vidé.
   Tout le demi-tain avant ayant été démonté, la conduite de frein en cuivre pourra être retirée sans problème.
   il vaut mieux démonter le bidon avec la conduite...


   Car le démontage de la conduite n'est pas facile... j'ai forcé un peu et le fond du bidon a commencé à se vriller...
    Les bidons en métal ont été rapidement remplacés par des bidons en verre et une tétine.
   


   Pour dévisser le raccord, c'est plus facile dans l'étau... et heureusement que je n'ai pas insisté! Malgré le wd40, impossible de démonter sans détériorer le raccord, et ceci malgré la clé à conduite de frein adaptée...
   Il faut chauffer...dans le cas présent, l'opération est délicate, car le bidon est étamé... pas question de faire fondre l'étain!
    Le but de la chauffe est de dilater la partie qui reçoit la pièce filetée pour qu'elle se décolle. Il faut donc pouvoir chauffer un point précis sans trop chauffer la vis. En général, l'assemblage se débloque à chaud. Il faut parfois reprendre le processus de chauffe une deuxième fois et quelquefois, c'est même après refroidissement que l'assemblage se défait. Dans le cas présent, il y avait une pâte grise sur le filet... pâte d'étanchéité ou résidu de Lockheed transformé en colle, je ne sais pas...


   Le bidon est démonté, il faudra en vérifier l'étanchéité...
   
   


   L'intérieur du bidon aura aussi besoin d'être nettoyé avant...
   Après avoir fait le tour de tous les diluants dont je dispose, c'est finalement l'acétone qui le permettra.
   Attention, les différents types de Lockheed ne doivent pas être mélangés. Pour la 4cv, uniquement du Dot 4.


   Le couvercle du coffre à batterie est posé sur le coffre à batterie... et fixé par deux ressorts.
   Celui de droite n'est pas d'origine... si vous voyez un système comme celui de gauche qui traine, pensez à moi!
   
   


   Démontage du support de la roue de secours. Celui ci permet de relever la roue quand on doit accéder au coffre batterie.
   La pièce en U inversé permet de bloquer la roue en position haute.
   Cette pièce est maintenue en place par deux boulons qui servent aussi à fixer le raidisseur de tableau de bord.


   Le couvercle est maintenu en place par deux ressorts et crochets fixés sur les parois du coffre...
   L'un des système d'attache a disparu et à été remplacé par un anneau en fil tordu
   C'est le genre de pièce qui est introuvable!


   A l'avant du coffre, entre le coffre et les ailes, se trouve le "Klaxon" de ville. Il pendait à l'intérieur...


   La patte de fixation était cassée.
   Heureusement un copain avait plusieurs avertisseurs identiques... Merci Fred!



   Le coffre avant est vide... où presque! ...
   ...Il vaut mieux retirer les plaques avant le passage au sablage...
   


   
   Cependant, sachez que le démontage de la plaque Lozange est définitif, car elle est fixée par 4 ergots qui cassent quand on veut les redresser... pour éviter le vol de plaque!
   


   Lors du démontage du train avant, les raccords de flexibles de frein des roues avant étaient fixés par rondelles et écrous sur la tôle du coffre.
   La tôle a été renforcée au passage des deux vis soudées sur le raccord. Cette photo dévoile un vice de fabrication. Les deux raccords sont les mêmes, mais il sont inclinés pour orienter les flexibles vers l'avant.
   Les deux renforts en tôle ont donc mal été positionnés et au montage un troisième trou a du être percé pour fixer les raccords.
   " Julie" sortie en mai 1950 a été montée avec des pièces de tôlerie de 1949... est-ce la raison? je ne le saurai sans doute jamais! Une chose est sûre, c'est que le montage de ces raccords a été modifié à deux reprises par la suite pour faciliter l'accès à ce raccord lors des interventions en S.A.V.


   Tous les câbles et conduites qui traversent les parois du coffre traversent des passes-fil de différents diamètres...
   Il n'est pas question de les récupérer...
   Toutes les tôles qui sont perforées devront être remplacées ... par le tôlier...


   Passons maintenant au coffre moteur. Photo juste après l'extraction du groupe moto propulseur
   Il n'y a plus grand chose : le réservoir d'essence et son tube, le régulateur de tension, et l'isolation phonique du fond de coffre...
   
    Commençons par le réservoir d'essence. Il fallait ouvrir le coffre arrière pour faire le plein... je ris encore en pensant que lors de mes premiers contacts avec "Julie", j'ai failli mettre l'essence en retirant le bouchon de la pipe à eau à l'extérieur!


   Première chose à faire, la vidange bien sûr!
   Deuxième chose, dégager la durite qu'elle ne se coince pas.
   Troisième chose, débrancher la sonde du réservoir par la trappe d'accès derrière la banquette arrière côté gauche.


   Fixation du tube de remplissage, deux boulons à démonter...en tirant sur le tube, il vient tout de suite.
   
   


   Le réservoir est suspendu par 3 boulons.
   Celui de l'arrière est vissé sur une patte soudée sous la caisse
   il y a une grosse rondelle en acier qui fait à peu près 6mm d'épaisseur. Avant de desserrer, mettre des cales en bois sous le réservoir...


   A l'avant deux boulons et deux grosses rondelles également.
   Le réservoir est la pièce la plus facile à démonter...
   


   Voilà le réservoir par terre. De la boue, du Blackson, mais aucune trace de rouille.
   On à l'impression que le réservoir était étamé....
   


   Rien de surprenant, la durite est bonne à changer
   
   


   Le tube d'aspiration du réservoir est en plastique dur cuit par le temps. Il faudra peut-être le remplacer!
   Il est habillé partiellement par un tuyau an caoutchouc qui devait servir à le protéger à l'endroit ou il rentre dans le coffre arrière.
   


   L'intérieur du réservoir ... quelques traces de rouille mais pas de boue. Il a l'air en bon état.
   Il existe des kits de traitement qui valent environ 60€ pour un réservoir de 20 l
   Il est possible aussi de traiter soi-même un réservoir avec une bétonnière et 5 kgs de gravier...


   Démontage de la jauge et du flotteur qui a pratiquement fondu.
   Il faut impérativement commander deux joints: 1 pour la jauge et un pour la tige d'aspiration. Et pour le flotteur, un bouchon de liège type champagne devrait faire l'affaire...
   


  Le dos de la jaune en alliage d'aluminium... 
  Un coup de brosse et tout est propre! 
   


   Démontage de ta tige d'aspiration. celle-ci est équipée d'une crépine sphérique en treillis fin qui est encore en bon état.
    Il peut  y avoir dans le réservoir des dépôt qui se décolle, de la rouille... elle est arrêté par cette crépine.
   Il y a ensuite un filtre a essence avant ou après la pompe avec un filtre à base de papier  et enfin une troisième filtre circulaire sur le raccord d'entrée d'essence su carburateur...



  Le bouchon est un peu lépreux, mais le produit Restom pour raviver les aluminium est parfait ( j'en ai essayé 3...) 
   Le plus important c'est tout de même l'huile de coude....
   


   Dernière chose à démonter dans le coffre arrière à gauche, le régulateur de tension
   C'est lui qui gère l'utilisation de l'énergie produite par la bobine et celle qui provient de la batterie...
   


   Comme pour tous les appareils électriques, photo des branchements.
   
   


   Le régulateur est juste fixé par deux vis sur la caisse.
   
   


   Ne me demandez pas à quoi correspond le branchement, je verrai plus tard!
   Et si vous voulez en savoir plus, allez sur le site de l'ami Delaunoy que je remercie au passage pour ses explications précieuses, précises et gratuites sur son site.
   
 lien sur le régulateur


   Voilà le régulateur démonté avec les plaques et ses deux boulons.
   
   


   Je ne peux pas imaginer ne pas mettre mon nez  sous le capot...
   Deux bobines, des contacteurs. Tout parait bien propre.
   Juste une petite aparté. Attention, inutile de démonter systématiquement tous les mécanismes sans raison valable. L'exception étant  bien sûr de profiter du démontage obligatoire de certains organes pour révision quand le moteur et la boite de vitesse sont à l'extérieur de la voiture...


   Et pour terminer, démonter au fond du coffre l'isolation phonique et thermique. Une plaque centrale et deux triangles latéraux , l'ensemble collé au Mastic au dos de la tôle se situant devant la banquette arrière.
   
   


   L'isolation du coffre moteur était faite par un panneau de bois compressé de qualité inférieure à du médium car il s'effrite facilement et il s'est cassé au démontage.
   Les deux trous ovales correspondent aux deux trappes arrières qui permettent d'accéder aux amortisseurs et à la jauge du réservoir d'essence.
   "Julie" étant destinée à aller passer ses vieux jours dans le sud, j'améliorerai sans doute l'isolation du coffre arrière.


   
    Le coffre est presque complètement vide...    
    Vous pouvez retirer tous les boulons qui trainent encore, les butées en caoutchouc avant de vous attaquer à la suite!


       Voilà le démontage des ouvrants terminé, ils partiront au sablage avec la caisse. Mais il y a un ouvrant dont je n'ai pas encore parlé, c'est le toit ouvrant.
   Je lui réserve une section entière car il est responsable de la plus grosse partie de la rouille retrouvée à l'intérieur de l'habitacle!
   Le toit de "Julie" tenait en place avec de l'adhésif et sa quincaillerie avait disparu!

lien pour la section du toit ouvrant



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23 Démontage des phares, feux et clignotants

 


   Commençons par les phares!
   Les cerclages chromés sont encore en bon état.
   


   Les cuvelages sont en bon état.   
   


   ... et les optiques de phares aussi.
   
   


   Photo du branchement de l'ampoule code phare européen à 3 broches  et de la veilleuse. 
   


   Les culots sont en bon état aussi.
   
   


   Les ampoules sont des ampoules jaunes à 3 broches standard des années 50.
   Vous pouvez trouver des ampoules 6 v blanches à 3€ mais les ampoules 6v jaune en valent 8€!
   


   Démontage ensuite des feux arrière... les optiques n'ont pas terni... il semble que tout l'éclairage  a été remplacé.
   
   


   Les feux arrières sont en plastique.   
   Et il y a un droit et un gauche.
   Les joints sont de couleur rouge. Je ne pense pas si ces feux sont de 1950. En tout cas, ils sont en bon état général et je les conserverai..


   La platine de fixation et de branchement du feu arrière.
   Sur la plaque de fixation acier, une plaque en carton rigide soutient les deux ampoules : feu de position et feu stop.
   


   Deux ampoules différentes, une pour l'éclairage et une pour le freinage.
   
   


   Passons ensuite aux clignotants...  Le modèle Scintex n'est pas d'origine. Ils ont donc été remplacés comme les phares et les feux arrière...
   
   


   Voilà les deux clignotants démontés.
   L'intérieur des feux est en verre épais rouge et transparent.
   Les platines sont en acier et il y a deux fixations d'ampoules, une pour le feu de position et une pour le clignotant: attention, il y a deux types d'ampoules!
   Les joints en caoutchouc sont dans un état correct... Mais j'ai décidé de mettre en place des feux clignotants d'origine!


   Sur la 4cv les feux de positions sont intégrés dans les clignotants.
   
   


   Je suis passé un jour voir un copain 4cv  R837 et il avait disponible un jeu de feux " Jockey"  1950. Je lui ai donc acheté pour remplacer mes scintex...
   
    La photo est celle de la 4cv d'un copain!    
ceux que j'ai trouvéS auront besoin d'une bonne restauration, mais les verres sont impeccables.... Merci Romain!


24 Démontage des accessoires de carrosserie

 


   Passons maintenant au démontage de tous les accessoires.
   A l'avant nous avons les grandes moustaches de chaque côté de la poignée, la baguette de capot, le sigle Renault, les deux baguettes au dessus des phares, les 12 moustaches fines, le losange Renault et la barrette chromée qui cache les boulons de fixation des ailes et l'avertisseur de ville.
   Et bien sûr le pare-chocs, ses deux bananes et la plaque d'immatriculation.
   


  Photo du pare-chocs démonté. La plaque à l'origine était une plaque en Tôle. Elle a disparu... j'aimerais remettre une plaque au format d'origine...
   ...et sans doute la peindre comme elle était à l'époque.
   


    Les chromes du pare-chocs avant proprement dit sont dans un état moyen.
    Je ne pourrai en juger qu'après un polissage en règle.
    Une chose est sûre c'est que les 4 boulons de pare-chocs sont pourris : il faudrait les remplacer aussi= 12€.


   La proue de la voiture est ornementée par des baguettes, sigles, monogrammes et autres alu...
   La première chose à démonter est l'écusson Renault en Losange.il permettra de débloquer la barrette chromée qui recouvre les têtes des boulons qui relient les deux ailes avant entre elles, après avoir desserré tous les écrous...
   


   La barrette chromée qui recouvre les têtes des boulons qui relient les deux ailes avant entre elles n'est pas récupérable, le chrome part à l'ongle : heureusement on la trouve facilement chez les revendeurs .
   


  La barrette du phare démontée et les 6 petites moustaches droites .
   Ces moustaches sont des profils en aluminium cintrés. Trois sur douze sont marqués... j'ai bien peur d'être obligé de les remplacer...
   


   La baguette de capot avant démontée... elle a été enfoncée à 15 centimes de la poignée du capot. Les baguettes, moustaches et autres profils sont tous montés par vis ou agrafes.
   J'ai trouvé 6 types de fixations différentes.
   


 Les baguettes d'ailes sont montées avec des vis à tête rectangulaires ovalisées et écrous  
   
   


  Pour les baguettes d'ailes ou de capot avant ont le même profil. Elles sont pointues à une extrémité et coupe droite à l'autre...
   Il me faudra sans doute récupérer une baguette de porte pour remplacer celle du capot... 
   


   
  Les agrafes du haut correspondent aux fixations des profils de porte 
   Celles du bas aux agrafes de petites moustaches


   Démontage de l'avertisseur de ville. Celui ci est fixé par une patte bricolée récente qu'il faudra remplacer!
   Le couvercle chromé est bien attaqué..encore un chrome au rabais...
   Inutile d'espérer pouvoir faire chromer ce genre de pièces sauf si vous connaissez bien le patron d'une boite spécialisée!


   Le klaxon de ville est monté derrière les tôles des ailes.
   Celui de Julie pendait lamentablement au bout de ses fils!
   


   Voilà la patte du Klaxon...
   Mon voisin 4cv Frédéric m'a donné un Klaxon chromé dont le chrome est acceptable et la patte impeccable !
   Merci Fred!


   Passons maintenant à l'arrière....
   En haut la déco avec deux ailes dont le seul but est de cacher les soudures de la pipe à eau.
   Ensuite sur le capot, le petit Renault.
   Puis le pare-choc arrière, les deux grilles d'évacuation d'air chaud, et la plaque d'immatriculation.
   Et j'en profiterai pour démonter ce gros F rond sur l'aile arrière gauche que je trouve affreux!
   


   La plaque d'immatriculation d'origine avait deux pans coupés en bas. Le propriétaire précédent a monté une plaque moderne jaune du plus bel effet! hum...
   
   


   18 trous à boucher sur la plaque d'origine... photo retour vers le futur!
   Pour bien faire, il faudrait recharger par soudure tous les trous...
   J'ai tenté un masticage époxy... j'aurai peut-être la chance d'en trouver une en bon état! ... plus tard!


   Au milieu de la plaque, un chrome qui cache la lampe d'éclairage.. pas d'origine
   Enjoliveur pour dauphine... je l'ai donné à mon copain Raymond qui aurait pu me vendre sa dauphine...
   


   Voici le feu central re-fabriqué que je monterai à la place le moment venu.
    Je pensais refaire des plaques avec des lettres alu en relief... mais une plaque peinte serait plus vintage ...
   Pour l'instant, je n'en suis pas là!


  Photo du pare-chocs arrière démonté
  Il semble plus rouillé que le pare-chocs avant , mais je verrai après nettoyage et polissage.
   


   Mais les bananes sont légèrement cabossées et rouillées... il faudrait les remplacer
   Remplacer, remplacer... mais à quel prix?
   La restauration d'une 4cv comme "Julie" ne peut pas être rentable! Il y a certaines choses, d'accès facile, sans incidence sur le fonctionnement du véhicule, qui pourrons être changées plus tard, sur une bourse auto, en promo chez un revendeur...


   Démontage des deux grilles de sortie d'air chaud. D'origine et assez rare m'a t'on dit. En alliage d'aluminium moulé. Montage avec 4 goujons et écrous.
    Ces grilles servaient à faciliter la circulation d'air dans le coffre moteur. L'air entrait par les deux ouïes latérales et ressortait à travers ses grilles.
   Elle ont été supprimées par la suite.


   L'enjoliveur d'entrée d'eau.  en aluminium avec peinture noire que je prendrai le temps de refaire!
   Il est fixé sur la caisse par deux boulons.
   


   Démontage les entrées d'air situées dans le bas des ailes. Habituellement on trouve une petite grille en fil rond avec ou sans logo losange au milieu.
   Fixation par un seul boulon...
   L'ajustement n'était pas top!
   


   
   Il s'agit d'un accessoire fabriqué par une société P.E.L.  qui lui a donné le nom de LOUTREL.
   


   La 4cv est équipée de deux bavettes juste derrière les roues avant pour éviter les projections de gravillons.   Dans les années 50, les routes était souvent gravillonnées et les projections fréquentes.
   Ces bavettes étaient montées sur une équerre en tôle découpée pour pouvoir la cintrer sous les seuils. : ça ne me parait pas être un montage d'origine...
   


   Démontage des deux seuils fixés dans le bas de caisse par 7 boulons. Les perforations  étaient ovalisées pour faciliter le montage
    Les deux seuils ont bien souffert.
    Heureusement on trouve chez les revendeurs des seuils inox qui se montent en venant recouvrir les anciens.
   


   Ces seuils était à l'origine en acier chromé. Le chrome n'ayant pas résisté, ils ont été repeints quand "Julie", qui devait être grise dans les années 70, a été repeinte en blanc... sans avoir été démontée.
   
   


25 Démontage des ailes

 

La  

   Les ailes avant sont fixées entre elles sur la caisse par des petits boulons.
   Les boulons à l'arrière du passage de roue sont inaccessibles et tiennent dans une tôle complètement pourrie surtout à droite.
   


   Les ailes avant ont souvent la pointe déformée. Heureusement elles sont assez souples.
   Il faut dégarnir tous les boulons et rondelles en grattant au ciseau le Blackson qui protège tout et propulser du wd40 la veille!
   Ne pas oublier de retirer les taquets en caoutchouc.


   Le bas des ailes a été déjà mastiqué... mais on ne peut juger de l'état des ailes que lorsqu'elle seront passées au sablage!
   
   


   Toute la partie à l'arrière du passage de roue est tombée en moreaux au démontage de l'aile. Elle devra être totalement reconstruite!
   Il y aura pas de solution miracle : trouver un passage de roue complet ou partiel en bon état est impossible.
   A moins de trouver une caisse en bon état pour pouvoir la découper soi-même...
   Moi qui n'ai jamais ressoudé que des pattes de chaise, ça me fait un peu peur!


   On voit bien l'état de la tôle du passage de roue côté aile qui a disparu. Heureusement, la tôle côté portière est encore là.
   Vous voyez sur la photo l'extrémité d'un tuyau en caoutchouc : c'est celui de l'évacuation de l'eau du toit ouvrant...
   


   Le démontage des ailes arrières est plus facile...   
   L'aspect extérieur est correct... mais attention aux surprises !


   Les intérieurs sont piqués et l'aile parait voilée.
   En réalité, les ailes prennent leur forme définitive au moment du serrage sur la caisse.
   


   Les ailes arrières sont montées boulonnées avec des grosses rondelles dans des inserts. Un coup de taraud facilitera le remontage. Dans la partie avant, l'aile est fixées avec vis hexagonales et écrous.
   "Julie"  étant un modèle luxe devait avoir à l'origine des joncs aluminium pour faire la jointure... et des sabots de protection des ailes... tout a disparu.


   Malgré toute l'application qu'on peut mettre au démontage, certains boulons récalcitrant sont parfois difficiles à extraire... sous le Blackson, la rouille!   
   
   


   Vous avez démonté vos ailes qui vous paraissent belles, le sablage est fini et vous attendez le retour des pièces avec impatiente...
   Et là vos ailes reviennent avec un aspect de chiffon froissé! et oui les BONS carrossiers font des miracles! et le sablage étant le seul moyen économique acceptable pour traquer la rouille, une tôle qui vous parait saine peut revenir "en dentelle"!
   


   Les ailes arrières sont montées boulonnées avec de grosse rondelles.
   Les grosse rondelles sont indispensables... certaines sont recoupées. Il ne faut pas les remplacer par des rondelles de diamètre inférieur, la patte de fixation se déformerait.
   


26 Démontage de la "tringlerie" : Les dessous de "Julie"

   Ces sujets sont relativement peu abordés sur les forums et pas de traces sur internet. C'est pourtant important de le faire car il n'existe rien pour le remontage qui devra se faire en sens inverse!


Les câbles sous "Julie"



   Lorsque j'ai jeté un œil sous les dessous de "Julie", ça n'a pas été le coup de foudre...
   Je me suis demandé si ce n'était pas les restes de peinture ou le cambouis séché qui tenaient les tôles en place!



   Les perforations étaient si nombreuses que j'ai compris pourquoi les précédents propriétaires n'avaient rien fait pendant 15 ans...
   



   L'état de délabrement était bien avancé et je ne me doutais pas de ce qui m'attendait.
   Si j'avais su, je me serais débarrassé de l'engin pour 2000 € et j'en aurais gagné plus de 10 000€ ... à ne rien faire!



   Certes, il y avait eu jadis un début de restauration comme en témoignent ces tôles ressoudées, mais elles n'avaient même pas été traitées et peintes.
   



   Certains boulons laissaient à penser qu'il y avait eu jadis des protections montées, mais elles avaient disparu...
   



   Le tunnel central. s'était transformé en nichoir à rongeurs...
   



   ... et en garde-manger
   ... fruits à coques à l'automne, moquette, garnitures et tissu des sièges pendant les périodes de disette.



   Le déshabillage des dessous de Julie commence par tout ce qui circule sous la jupe...
   Il faut d'abord démonter les pattes de fixation, mais avant de toucher à quoi que ce soit : photos...
   De haut en bas : câble d'embrayage, conduite de frein, câble du tachymètre ( le compteur de vitesse), câble d'accélérateur, câble de starter, et câble électrique de la batterie...




   Sur les treize photos qui suivent, tous les arrêts et pattes de fixation doivent être démontés


   La tige de boite de vitesse, le câble de tachymètre...
   Tout est bien gras... mais l'aluminium de rouille pas!



   Le passage des câble qui rentrent dans le coffre moteur.
   Câble starter, câble accélérateur, câble d'embrayage...
   ... et conduite de liquide de frein. On peut voir le raccord en T.


   Il y a moins de monde, mais c'est toujours important de faire des photos...
   ...Et sur celle-là il y a un repaire avant-arrière... vous avez deviné, l'avant est à droite
     De haut en bas : câble de frein à main, câble de starter, câble de tachymètre, câble d'accélérateur, conduite de frein et câble électrique.


   Même photo, mais inversée...
   En réalité, j'ai dégagé un peu les câbles pour montrer l'étrier de réglage du frein à main...



   Sur cette photo, seulement 2 câbles : en haut le câble 50mm2 isolé des pattes avec un morceau de chambre à air  ... et il y a aussi un repaire, ce sont les butées de câbles fixées sur la caisse : à droite l'avant à gauche les câbles vont entrer dans le compartiment moteur!
   Démontage des pattes de fixation...

comment...  

   Là pas de repérage pour le droite et la gauche...
   Mais pour le propriétaire la vis qui dépasse sous le câble du starter permet de le faire!...



   Déjà vu plus haut , les deux butées de câble vissées ...sur des pattes soudées sous le plancher...
  



   Encore une photo! Remarquez les caoutchoucs sur le câble électrique et la conduite de frein ...
   Et un collier qui n'est pas d'époque entre le câble de frein à main et le câble de starter... je ne vois pas l'utilité, mais l'avenir nous le dira!



   Le passage de l'entrée des câbles dans le coffre moteur juste à l'avant de la boite de vitesse...
   



   Une photo de détail...
   En bas à droite le téton en caoutchouc qui dépasse de la partie basse de la bride de fixation de la traverse arrière...



  Une patte de fixation du câble de tachymètre qui tourne dans une gaine annelée en acier du type flexible de douche ...
   



   Une photo de détail des butées de câbles d'accélérateur et d'embrayage...
   



   Et pour la dernière, le passage du câble électrique qui vient de la batterie au dessus de la traverse avant.
   Le câble est protégé par un tuyau en caoutchouc qui est pincé sous l'amortisseur à levier de droite...

  Toutes ces photos seront indispensables pour le remontage sur la caisse après passage en peinture!


Le levier de vitesse et le starter



   A l'avant, le levier de vitesse et la tirette de starter, à l'arrière le levier de frein à main et la tirette du démarreur...
   



   Commençons par le démontage du levier de vitesse et de la tirette de starter...
   Ces deux commandes sont groupées... et on ne peut pas démonter le levier de starter si on a pas retiré le levier de vitesse!
   Le démontage est facile : il y a une embase dans laquelle viennent se loger la tige et la boule de sélection, et un couvercle dans lequel passe le levier proprement dit.
   Le bloc levier de vitesse est fixé par 4 vis... deux sont vissées dans des inserts soudés sous le plancher, et les deux autres sont vissées dans le boitier de débattement du levier de starter sous le plancher.


   Déconnecter d'abord la tige de commande de la boite de vitesse sous le plancher...
   ...axe et goupille.
   On voit bien les deux inserts soudés et le boitier du levier de starter


   Dessous le plancher la sortie de la tige du levier de vitesse et le boitier du starter sont sous les gaines et câbles...
   



  Le levier de vitesse démonté ...
  La boule n'est pas d'origine, mais elle est sympa...



   Il vaut mieux commencer par retirer la boule du levier de vitesse : celle-ci est tout simplement emboitées sur le haut de la tige conique avec du mastic polyester.
   Il y a un trou sur le côté de l'embase de la boule avec une vis de 4,  pour maintenir la boule sur la tige...



   Un bon nettoyage s'impose...
   ... mais j'ai pris l'habitude dés le départ, ne ne pas nettoyer les pièces avant le remontage: ça a un inconvénient, c'est que c'est moins facile de détecter les pièces à changer, mais l'avantage c'est que la crasse, la rouille, le cambouis et la graisse protègent.
   A quoi bon mette à nu des vis ou des pièces  qui ne seront remontées que 2 ou 3 ans plus tard!


   Le levier de vitesse étant retiré, le boitier de débattement du starter n'est plus fixé par par une vis au centre...
   Pensez-y, car ce sera la première vis à mettre en place avant de remonter le levier de vitesse!



   le mécanisme de débattement du starter avant démontage..
   ... trois ans plus tard, le sens et la position ne seront pas évidents.



   Le câble est visé sur le côté arrière de la paroi du boitier...
   



  Le boitier et la tirette démontés ...
  



   Le levier de vitesse et la tirette de starter démonté et dégraissés...
  



   Détail du mécanisme...
   



   Le dessous du plancher après démontage...
   



   La deuxième extrémité de la tige de commande de la boite est fixée sur la boite comme à l'avant, avec un étrier, un axe, rondelles et goupille...
   



   Nettoyage de la tige de commande de la boite de vitesse...
   



   Le câble de starter va directement de la tirette au carburateur en passant à travers la cartonnette gauche...
   Il ne reste plus de celle ci que quelques morceaux, mais on trouve ces cartonnettes assez facilement dans les boutiques auto rétro... le modèle vendu est prévu pour les millésimes à partir de 1954... il faut donc les recouper légèrement pour les adapter aux modèles 1948 à 1953...



   Le câble de starter monté sur le carburateur...
   ... remis à neuf tout au début!


le Frein à main et la tirette de démarreur



   Le levier de frein à main et la tirette de démarrage sont regroupés au même endroit entre les deux sièges...
   Le frein à main agit directement sur les mâchoires de frein par un câble en triangle...
    La tirette de démarreur revient automatiquement dans sa position initiale.


   Les deux leviers sont fixés sur une platine commune...
   Le levier de frein à main était chromé, le chrome a disparu...le chromage industriel n'est abordable qu'à ceux qui connaissent un ami dans ce secteur d'activité.
   Il existe des bombes d'aspect chrome, mais elle conviennent uniquement en intérieur et pour des pièces décoratives, ce qui n'est pas le cas du levier.


   La platine est fixée sur le plancher par 4 vis...
   



   Il faut forcer la porte pour accéder au garde-manger...
   La platine est collée dans la néoprène qui a servi à fixer le revêtement de sol......
   Le revêtement a disparu... mais pas la colle!


   Ouverture du garde-manger
   A gauche, sur la tirette de démarreur un câble d'environ 80 cms avec boucles serties aux deux extrémités...
   A droite, la patte de tirage du frein à main sur laquelle est fixé le câble de frein à main par un étrier, un axe et une goupille.


   Vue du dessous, l'étrier de fixation du câble de frein à main et la vis de réglage...
    Le réglage du frein à main est juste un réglage de longueur de câble pour que le freinage serre les garnitures de frein sur le tambour pour immobiliser la voiture à l'arrêt...
    Et il peut être utilisé en cas de nécessité comme frein d'urgence.
    Le réglage du frein à main ne peut être fait que lorsque le freinage commandé par la pédale de frein a été mis en service et réglé.


   Le câble de frein à main se "divise" en deux au niveau de la fin du plancher arrière pour rejoindre les deux roues arrière...
   En réalité, il y a un câble avant qui s'accroche à un câble arrière qui va d'une roue à l'autre...
   Mais les freins de "Julie" ont été "trafiqués...


   Le câble arrière doit être tendu entre la roue droite et la roue gauche de telle sorte que lorsqu'on actionne le frein à main, le serrage soit identique sur les deux roues.
   Et là, vous voyez du côté droit, le câble, une gaine et une butée, et du côté gauche : juste le câble...



   ... ou plutôt si, juste un bout de gaine caoutchouc coincé dans un écrou soudé sur une patte!
   



   Du côté droit, gaine, soufflet et butée sont en place...
   



   Vue de dessous de l'écrou qui a remplacé la butée côté gauche...
   ... Certes le câble pouvait coulisser normalement dans l'écrou sans s'abimer, mais lorsqu'on actionnait le frein à main comme il n'y avait pas de butée , la roue gauche se serrer la première  et quand le câble était tendu à gauche, il se tendait ensuite à droite.
   Pas de risque pour un usage frein à main, mais en frein de secours : blocage de la roue gauche seule!


   Le premier tour de "Julie" m'a permis de comprendre: après desserrage du frein à main, la roue gauche restait bloquée...
    ...et la patte d'entrée du câble dans le tambour fixée sur le plateau était hors d'usage. La boule d'accrochage du câble sur l'étrier de tirage des mâchoires a dû casser et pour dépanner, elle a été remplacée par un petit cylindre d'accrochage de câble à vis! Vous lirez cela dans la section freinage!


   La soudure était belle...
   ... le principal est que la patte de fixation de la butée disparue soit restée
   Quand je serai prêt à monter une butée neuve, la réparation sera facile. J'ai commencé à chercher un câble de frein à main premier modèle... et je n'ai pas trouvé.
    Un jour mon ami Stéphane me dit qu'il avait acheté un câble pour sa 4cv, mais qu'il avait décidé de monter des gros tambours de Dauphine, le câble ne pourrait lui servir. Quand il me l'a amené, c'était le bon câble... avec les deux butées!
 


   Retrait du gainage en caoutchouc, trait de scie pour sortir le câble...
   Peine perdue car pour sortir le câble complet, il faut démonter les deux roues arrière! je finirai au moment du démontage du train arrière quand j'aurai extrait le groupe motopropulseur....



   Une petite photo du montage du câble arrière sur "Julie"
   



   Et une photo de ce que j'aurai dû trouvé dans le tambour au démontage...
   ...du côté gauche, butée, ressort, rondelles tout avait disparu.



   Entrée du câble de frein à main dans le tambour de droite : les connaisseurs verront ( dit le poisson) qu'à droite, il y a aussi quelque chose qui cloche!...
   



   Passons maintenant aux câbles du démarreur...
   ... j'ai mis un s car il s'agit en réalité de 2 câbles simples avec boucles serties à chaque extrémité...
    L'extrémité de la tirette avec son axe, la rondelle et la goupille.


   L'extrémité de la tirette de démarreur
   ...juste devant l'extrémité du levier de frein à main.



   Les deux câbles de la tirette.
   Celui de droite va de la tirette au renvoi. Il passe à travers le tunnel...
   Celui de gauche vas du renvoi au démarreur et la barrette à trous permet de régler la longueur. Attention les deux câbles n'ont pas la même longueur, le plus long va vers l'arrière.


   Vue de l'autre côté. La barrette à trou est fixée sur le renvoi avec rondelle et goupille.
   



   Le renvoi démonté..
   Pourquoi un renvoi, tout simplement pour déporter vers la gauche le câble qui doit se trouver en face du levier du démarreur...



   Le ressort de rappel de la tirette de démarreur...
   C'est lui qui ramène la tirette en position avant quand vous lâchez la tirette de démarrage...



   Fixation du câble arrière sur la patte de tirage du démarreur...
   Le démarreur est d'origine: vous voyez au dessus le contacteur actionné par le levier...
   (photo en cours de restauration)


   Pour rentrer dans le coffre moteur, le câble arrière traverse la tôle de plancher fixée au moteur..
   Le démarreur est alimenté directement depuis la batterie qui se trouve dans le coffre avant: le câble de 35mm2 rentre à travers la tôle avec un passe-câble..
   (photo en cours de restauration)


   Le levier de frein à main et ma tirette de démarreur démontés...
   ... je les ai remontés rapidement avant de mettre l'ensemble dans un sac pour plus tard.



27 la colonne de direction et le pédalier

 

   Voici le magnifique volant et le tableau de bord que j'ai découverts quand je suis monté pour la première fois dans la 4cv!
   



   ... une beauté. C'est une des premières interventions que j'ai voulu faire. Et je vous rappelle que non seulement, je n'avais jamais touché à une 4cv, mais en plus en mécanique, je ne savais que nettoyer des bougies et un filtre à air sur mes tondeuses.
   Pour moi il s'agissait d'un contre-écrou et d'un écrou...



   C'est parti...Dégrippant toute la nuit et le "contre-écrou vient facilement: formidable!
   Mais je n'ai pas la douille qui faut pour le gros écrou :du 34!...



    Sous le contre-écrou une découpe rectangulaire, sous le gros écrou, une soudure sur la plaque du volant...
   ... pour moi, cela  ne correspondait à rien.



   Une douille de 34, une rallonge à embout carré, et une cale en bois sous la branche gauche du volant ... ça doit venir!
   ...voyant que ce n'était pas le cas, j'ai cherché google 4cv démontage volant... RIEN...

   J'ai trouvé la réponse dans le PR 685, manuel de pièces détachées de la 4cv... euh ...


   Le volant est donc monté avec une clavette...
   Celui qui a fait un peu de mécanique sait de quoi il s'agit. C'est une petite pièce en demi-lune qui bloque une pièce dans une rainure...
   


   La partie ronde de la clavette est engagée dans la petite fente, et on emmanche le volant sur la colonne de direction dont l'extrémité est légèrement conique...
   
  


   La rainure du volant que j'ai acheté après restauration...
   



   L'extrémité conique de la colonne direction.
   
   Bon, vous avez compris! Le contre-écrou est en réalité l'écrou de serrage... et le gros écrou n'en est pas un, c'est juste le centre du volant!
   Pourquoi cette forme hexagonale, peut-être pour permettre de mettre un arrache-volant? si celui-ci est bloqué!


   Il faut ensuite retirer le levier et la platine de clignotant avec son ressort...
   Faites des photos des branchements, ça vous sera utile au remontage...
   


   Tout ce qui concerne l'électricité sera traité dans un chapitre séparé...
   Lors du débranchement de chaque fil, il faut les repérer les uns après les autres et faire des photos
   j'ai fait des photos ...et des petits papiers...


   ... comme celui-ci!
   Car vous avez beau faire, en 2 ou 3 ans, une petite étiquette sur une extrémité de fil d'un faisceau stocké dans un carton, ça peut se détacher.
   Et faut-il encore penser à mettre sur quelle cosse se raccorde le fil! D'accord, je vais refaire le faisceau, et j'ai les plans! Mais franchement, ça aide! ne serait ce que pour les correspondances de couleurs entre le nouveau et l'ancien faisceau.


   Pour démonter le commodo, il faut desserrer la vis, démonter la platine, débrancher tous les fils...
   
   


   Après débranchement du Neiman, on peut retirer celui-ci qui est maintenu par une vis...
   Et l'extraction de la colonne ne pourra se faire que lorsque le tableau de bord sera totalement démonté.
   


   La colonne de direction est raccordée à la crémaillère par le flector. C'est une pièce en caoutchouc armée fixée par deux vis sur la crémaillère et deux vis sur  l'extrémité de la colonne de direction.
   (Photo faite au remontage) 


   Après avoir dévissé les deux vis sur la crémaillère, la colonne est libérée.
  


   Mais il faut retirer le flector pour pouvoir sortir la colonne!.
   Il vaut mieux être deux pour le faire... on bloque la colonne pour pouvoir dévisser les deux boulons!
   Mais pour sortir la colonne, il faut démonter la garniture de plancher et les passages de colonne et pédales!


   Le démontage du pédalier est une tâche délicate. La photo est parlante : Le tunnel de protection avait disparu et le bloc était grippé, rouillé, les pédales de frein et de débrayage ne fonctionnaient plus.
   Quand la crémaillère est retirée, on peut le démonter après double traitement au wd40 pendant 48 heures...



   Avant d'aller plus loin, il vaut mieux voir ce qui se passe et retirer la thibaude qui recouvre le plancher et les passages de pédale et de colonne de direction.
   A l'origine, cette thibaude était recouverte par un tapis de sol en caoutchouc, moulé à dimension, mais ce tapis a disparu!
   J'ai voulu en commander un neuf, mais le tapis "1950" n'est plus disponible! je verrai plus tard!


   Le pédalier passe à travers l'isolant et le plancher...
   Il y a une cage pour chaque pédale et pour la colonne de direction dans laquelle on trouve un joint en caoutchouc...



   La cage est fixée sur le plancher en tôle par deux vis...
   La plaque du dessus est un couvercle sous lequel se trouve le joint et sa cage...
   Ce système permet de guider la tige de la pédale à travers plancher en tôle et isolant...


   Les intérieurs sont rouillés...
   Les joints introuvables dans le commerce...


   Les pédales peuvent sortir à travers le plancher...
   Et la colonne de direction aussi...
   


   Le mieux est de retirer proprement le calorifugeage qui est collé au plancher...
   Il est fait en deux parties.
   Ce sera plus facile de le refaire!...


   Reprenons le démontage du pédalier.

   Vue des tiges de commandes...
   Il y a beaucoup de monde dans cet espace exigüe : le câble de compteur, la conduite de frein qui part vers la traverse arrière, le maître-cylindre...
   


   De gauche à droite :
   La pédale d'embrayage, la pédale de frein, le bloc de fixation du maître-cylindre et la pédale d'accélérateur.
   


   La première chose à faire est de détacher les ressorts...
   Il faut en principe une pince spéciale pour les tendre, mais c'est faisable avec une pince à bec, sauf pour le câble de frein qui est trop raide!...
   La pièce en alliage est le support du Maitre-cylindre. Cette pièce est fragile. Elle est boulonnée sur le renfort de droite. Les vis sont peu accessibles et très grippées... c'est un peu la galère!


   L'axe de rotation des pédales est en réalité un tube. Du côté droit l'extrémité du tube est taraudée à l'intérieur et fixée sur le renfort de gauche par une vis hexagonale.
   Juste à côté, une patte de support du câble 35mm qui va de la batterie au démarreur
   


    De l'autre côté, le tube passe à travers la pièce de fixation du maitre cylindre qui lui sert de guide et qui est fixée sur le renfort de droite. A l'extrémité à droite juste une goupille! pas d'écrou... pas de rondelle!
    Le bloc de fixation du maître cylindre est fixé par deux vis... mais on ne voit pas la deuxième qui se trouve derrière la pédale d'accélérateur!
   


    Quand la goupille et l'axe sont retirés, la pédale d'accélérateur se déboite par la droite et on peut la sortir sans problème...
    ...Et retirer ainsi la deuxième vis qui maintient le bloc de fixation du Maître-cylindre.   


   Ce qui complique l'affaire, c'est la présence du maître-cylindre
   Il faut impérativement libérer les deux écrous pour pouvoir dégager le support   ...


   Les écrous ne sont accessibles qu'avec une petite clé plate de 9mm... et comme ils sont soudés par la rouille depuis plusieurs décennies...
   ...il faut être patient
   ...On dit souvent que quand une vis ne vient pas, il faut donner un petit coup de marteau sur la tête... ou  essayer de la tourner dans le sens des aiguilles d'une montre ( la serrer) pour la débloquer. Dans cette situation, il ne vaut mieux pas, à moins que vous vouliez fendre la pièce en alliage d'aluminium!


   La vis de fixation du support du maître-cylindre sur le rendort de droite...
   
   


   Déblocage des vis du maître-cylindre...
   
   


   Démontage de l'axe de la tige du maître cylindre...
   
   


   Déblocage de la tige du maître-cylindre...
   Vous voyez en haut les trois butées de pédales...
   


   C'est le moment de démonter les conduites de frein :
   Celle du haut qui vient du bidon de Lockheed, et les trois de l'arrière.
   La plus grosse est celle de la conduite qui va du maître cylindre à la boite de vitesse...


   La conduite qui vient du maitre cylindre arrive au T de répartition qui envoie le liquide de frein vers la roue arrière droite et la roue arrière gauche!
   Toutes les conduites de freins sont fixées avec des raccords filetés en alliage d'aluminium . Ils sont fragiles et leur démontage est difficile! WD 40 et il vaut mieux les dévisser avec des clés spéciales pour conduite de frein, clés hexagonale ouvertes pour les enfiler sur la conduite!



   Quand l'écrou est dévissé, la tubulure de frein peut être récupérée.
   Après un bon nettoyage, elle peut être rangée



   Vous pouvez laisser les opercules des longerons, ça évitera que le sable s'entasse dans les longerons
   



   Par contre, il vaut mieux retirer toutes les butées en caoutchouc, notamment celles du pédalier, les passe-câbles...
   Au sablage, le sable rebondit sur le caoutchouc et ne l'attaque pas et les parties de tôle enfermées dans le caoutchouc ne seraient pas traitées...



   Récupérez bien toute la quincaillerie et les passe-câbles.
   Il faut changer tous les passe-câbles, il y a des diamètre 22, 25, 30... ça vous permettra de faire une liste et de les commander.



   Déblocage de la pédale d'embrayage...
   Dés qu'il faut "taper", il vaut mieux utiliser des cales en bois.
   


   Quand tout est démonté le pédalier sort tout seul...
    Enfin, patience vaut mieux que force ni que rage disait La Fontaine.
   


   Voilà le pédalier : entre chaque pédale,  et à chaque extrémité, une rondelle en cuivre d'une épaisseur de 2mm.... introuvable dans le commerce...
   Pas grave disent les uns, ça se re-fabrique! oui, mais à quel prix si vous ne connaissez par un ajusteur...
   20€ par ci, 30€ par là... et au bout du compte, quand vous travaillez sur une épave, elle vous coûtera 2 fois plus cher que sa valeur de vente restaurée à neuf!


   La quincaillerie du pédalier qui devra être traitée avant le remontage...
   



   A l'intérieur  de chaque pédale une bague en cuivre avec des petites alvéoles rectangulaires censée retenir la graisse...
   Au remontage, il faut mettre de la graisse assez épaisse qui ne coule pas...



   Voici le pédalier remis à neuf...
   J'ai uniquement rectifié au papier de verre fin les deux surfaces des rondelles...
   Le remontage sera fait dans la section "Remontage de Julie".


   Deux câbles n'ont pas été démontés, ils sont presque identiques, mais n'ont pas la même longueur.
   Ce sont les câbles qui viennent directement du pédalier au coffre moteur : le câble d'accélérateur et le câble d'embrayage...



   Le câble d'accélérateur est fixé par un étrier sur la pédale d'accélérateur.
   Retrait de la goupille, de l'axe, de la rondelle et du ressort,  le câble est libéré...



   Débranchement du câble du carburateur ou il est fixé de la même manière : axe, rondelle, goupille
   Le levier de la tirette des gaz pivote de haut en bas par rapport à son axe de fixation sur le corps du carburateur.
    Le boudin à droite est le ressort de rappel de la tirette des gaz quand on lâche l'accélérateur...


   Une photo faite juste après le premier démarrage de "Julie", après révision complète du carburateur
   La tirette des gaz est la petite pièce en plastique du premier plan...



   Pour le câble d'embrayage même principe, sauf qu'il est inversé.
   La position par défaut ( position haute) de la pédale d'embrayage est " embrayage enclenché"...
   Même fixation que pour le câble d'accélérateur...


   D'abord une photo de l'endroit où arrive le câble d'embrayage: on ne voit rien.
   Le levier de la tige d'embrayage se situe derrière la petite pièce arrondie qui se trouve au fond...
   Et ce n'est que lorsque j'ai publié la photo qui va suivre que des membres du forum m'ont signalé qu'il manquait un ressort!


   Et voilà l'arrivée dans le coffre moteur
   Fixation sur le levier d'embrayage par un étrier qui permet le réglage comme pour le frein à main...
   Je ne pouvais pas savoir que cette petite pièce en tôle protégeait la patte du levier d'embrayage et laissait passer la tige d'extrémité d'un ressort.


   
   Le ressort manquant...en attendant j'ai mis en place un ressort fabriqué avec une corde à piano de 0.8mm et une patte d'ameublement....
    Quand j'aurai vu le ressort d'une 4cv 1950, j'adapterai...

    Voilà, tous les câbles du dessous sont démontés.


28 Démontage de l'intérieur


   Avant d'aller au sablage, il faut impérativement démonter tout ce qui peut l'être. Les quelques bricoles que n'ai pas démonté sur Julie, c'est la tige de maintien en position ouvert du coffre moteur... et les taquets du toit ouvrant qui seront démontés plus tard!
   A l'intérieur, le plus simple est déjà de démonter les sièges... pour avoir les coudées franches.
   



   Les sièges avant sont fixés latéralement par deux glissières et à l'avant par une vis à ailette qui permet de choisir 3 positions
   Les glissières ont disparu. Il faudra trouvé une solution.
   


   "Julie" a hérité de sièges premier modèle avec berceau en acier...
   Le tissu était courant à l'époque, à tel point qu'il a été re-fabriqué...
   



   Le dossier du siège passager était percé.
   Et de toutes façons, j'avais décidé de donner un look unique à "Julie", une robe deux tons et l'intérieur devait être assorti...



   La banquette arrière est composée d'un siège et d'un dossier.
   Je n'ai pas fait de photos avant le démontage...
   ... voici donc la banquette refaite! Je n'ai pas fait la sellerie. J'aurais su la refaire comme elle était à l'origine. Mais je voulais des sièges haut de gamme: alors ils ont été refait par un tapissier spécialisé dans les anciennes!


   La banquette arrière se retire facilement : il suffit de la lever de l'avant et de la tirer.
   
   


   Le siège de la banquette arrière vient s'emboiter dans 2 ergots en tôle arrondis, un de chaque côte.. Vous voyez celui de gauche dans l'angle bas de portière
   
   


   La sellerie de l'époque était souvent réalisée en bois avec des ressort hélicoïdaux comme les sommiers.
   En haut de la photo dans le cadre bois, un trou rond de 25mm : il y a le même de l'autre côté. C'est dans ces deux trous que viennent se loger les deux ergots soudés sur la caisse pour éviter à l'assise de glisser vers l'avant.
   


   Le dossier est suspendu après deux pattes en forme d'équerre dans lesquelles la traverse du cadre arrière vient se loger.
   
   


   Pendant toute la restauration, je me suis demandé à quoi pouvaient servir ces deux morceaux de tôle... qui restaient au fond d'un sac...
   
   


   ... c'est au moment du remontage du dossier de la banquette que j'ai compris, et recherché ces deux pièces qui viennent fixer la partie basse de l'armature métallique du dossier .
   
   


   Maintenant que les sièges sont démonté, je vais pouvoir retirer le tableau de bord.
   Il est fixé sous le pare-brise par des petites vis à tête ronde, qu'il vaut mieux débloquer au WD40...
    Et dessous par une vis sur un raidisseur.
   


   La tige de commande de la trappe d'aération. Elle s'emboite au centre de la trappe. Elle passe à travers un petit guide en plastique à démonter avant sablage.
   Le caoutchouc d'extrémité était au sol, à remplacer , .... ou recoller, je verrai plus tard!
   


   Le raidisseur à travers lequel passe le levier de manœuvre de la trappe d'aération est fixé sur le panneau arrière, mais les vis de fixation sont...
   
   


   ... dans le coffre avant!
   
  Il est fixé par deux vis qui servent en même temps a fixer la patte dans laquelle se trouve le fil d'acier qui sert à maintenir la roue de secours en position haute!   


   Il faut débrancher aussi le Neiman...
   
   


   Et tous les câbles qui alimentent les accessoires du tableau de bord
   La cosse ronde n'est pas branchée, elle alimentait sans doute le voyant cassé
   


   Ensuite 4 écrous à retirer et le tableau de bord tomberait s'il n'était pas retenu par le volant et les câbles électriques du compteur!
   L'accès aux écrous n'est pas facile...
   


   Il faut donc faire un repérage de tous les câbles compteur, les débrancher
   Cette photo sert à cela! 8 câbles à débrancher...
   


   Et en tirant vers soi, le tableau de bord se déboite de la colonne de direction
   Photo recto-verso .   


   Vous pouvez déposer le compteur fixé avec un fil de fer en étrier et démonter le cendrier.
   
   


   Le compteur  en fer à cheval est propre...
   Mais je voulais un tableau mis à neuf et j'ai cherché un compteur 1950 en bon état... et miracle!!!!
   


   Annoncé comme neuf 150€ sur le coincoin. Je sais qu'il n'est pas neuf, mais il semble en très bon état:  Je paie et j'attends avec impatience!
   5 jours plus tard, j'ouvre le paquet : un compteur pire que le mien entourage du cadran cabossé....
   J'appelle l'oiseau, un dénommé Meinard..."Vous comprenez, je l'ai vendu la veille, alors je vous ai mis celui qui me restait" ... CON..RD ! Et ça m'a coûté 8€ de port pour lui retourner!


   Démonter la boite à gants boulonnée sur 4 pattes rentrantes du tableau.
   La boite à gants était en carton: à l'époque, on appelait cette qualité du "celloderme", elle était compacte et elle résistait à l'humidité.
   


   J'aurais pu démonter la fixation du Neiman sous le tableau de bord, mais il y a deux écrous ronds peu accessibles!
   et je me suis contenté de sortir le Neiman fixé par deux vis.
   


   Démontage tant qu'on y est, de tous les interrupteurs et voyants : tout est rafistolé, je vais chercher ce qu'il faut pour remplacer!
   
   


   Dans le haut du tableau de bord, entre le tableau et la caisse, il y a un jonc alu monté sur une bande de tissu plastifié
   Cette bande est rivetée sur des renforts en tôle. Comme tout est rouillé, il faut la démonter.
   


   Le tableau de bord étant déposé, il faut retirer tout ce qui traine encore derrière
   Tous les câbles électriques sont d'origine et je ne me vois pas les réutiliser... Par contre, il vaut mieux les démonter comme il faut car pour déterminer les longueurs du nouveau faisceau électrique, ce sera beaucoup plus facile!
   Pour faciliter les choses, j'ai tout étiqueté, et j'ai coupé  les faisceaux droit et gauche juste au milieu du pavillon au dessus du montant de la caisse ou sont fixées les portes! Et ils suffit de tirer sur les fils à l'avant pour les sortir. Attention bien surveiller les étiquettes et aider en poussant, surtout côté gauche car il faut séparer la partie qui va vers le coffre avant de la partie qui file vers l'arrière!


   Voilà le genre de joyeuseté que vous pouvez trouver lors du tirage des câbles
   
   


   La trappe d'aération... qui doit avoir perdu son joint depuis bien longtemps, au vu de la rouille
   Il suffit de déclipser le ressort en haut et la trappe sort par l'extérieur.
   


   La centrale clignotant qui me parait bien neuve...
   
   


   Retirer aussi tout ce qui traine à droite et à gauche , ici les tuyaux d'évacuation d'eau du toit ouvrant, ou ce qu'il en reste!
   
   Vous voyez en bas une des tiges filetées soudées sur la caisse sur lesquelles le tableau de bord est suspendu.


   Il ne reste plus qu'à démonter le système des essuie-glaces
   
   


   La manette à gauche... au cas ou le moteur tombe en panne!
   Hors de question de rouler à 110 kms/h en 4cv quand il pleut.
   Les essuie-glaces n'étaient pas très performants...


   La fixation à gauche et le moteur et le bouton de commande
   Il fallait passer la main sous le tableau de bord pour les mettre en route, vous avez vu le nœud de câbles et dominos sur la photo plus haut!
   


   Le passage à travers la tôle... le joint sous la rondelle est cuit et part en morceaux...
   ...et la pièce ronde en Zamac a été montée au silicone noir!

   


   Une petite photo du branchement du moteur...apparemment, il y a un repiquage du positif qui part vers l'arrière,
   Je verrai plus tard ou ça atterrit ce fil (bien cuit) vert.
   


   Une petite photo du montage des tiges traversantes d'essuie-glace.
   
   


   Et le mécanisme complet qu'il me faudra démonter, vérifier plus tard...
   
   Passons maintenant à l'arrière


   La thibaude à déjà été arrachée... proprement, les deux trappes sont mises de côté.
   Il nous reste juste à retirer les faisceaux en les tirant du coffre arrière puisqu'ils ont été coupés au milieu. Mais attention, le passage dans le coffre n'est pas facile
   Retirer aussi les tuyaux du toit ouvrant...


   Et pour terminer les deux cartonnettes...
   Je suppose qu'elles étaient habillées!
   Je n'ai pas eu besoin de démonter le ciel de toit, ni les garnitures des montants de portes et autres accessoires de "Tapisserie" car tout avait disparu!
   Voilà l'intérieur est complètement démonté!

   "Julie" va pouvoir partir chez le sableur que m'a conseillé un ami de ma compagne.


   J'étais loin de m'imaginer que j'allais avoir un coup de couteau dans le dos avant d'avoir vraiment commencé la remise en état de "Julie"

11 Sablage de la caisse


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